Message du pape pour le 37e Meeting de Rimini

Le traditionnel «Meeting pour l’amitié entre les peuples»  de Rimini s’est ouvert le 19 août 2016, dans la station balnéaire italienne de la côte adriatique. Organisée chaque année par Communion et Libération, cette 37e édition se tient jusqu’au 25 août sur le thème «Tu es un bien pour moi». Dans un message à l’occasion de son ouverture, le pape François invite au dialogue.

Le «Meeting pour l’Amitié entre les Peuples» rassemblé à l’initiative du mouvement ecclésial «Communion et Libération», transforme depuis 1980 le paradis italien du farniente en un centre mondial de la culture et de rencontres spirituelles. Une centaine de rencontres, dix-huit expositions, quatorze spectacles, 271 intervenants: ce sont les chiffres de cette semaine d’échanges qui a pour centre de gravité la miséricorde. Cette grande manifestation attire pendant six jours des personnalités issues de tous les milieux: culturel, scientifique, religieux, politique. 800’000 personnes en provenance de quelque 70 pays sont attendues dans la station balnéaire de Rimini, sur le littoral adriatique.

«Tu es un bien pour moi»

Dans un message, signé par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, Le pape François adresse ses encouragements aux participants et aux bénévoles. Le choix du thème de la rencontre: «Tu es un bien pour moi» est courageux, relève d’emblée le pape. «Trop souvent, nous cédons à la tentation de fermer l’horizon à nos propres intérêts étroits, de sorte que les autres deviennent quelque chose de superflu, ou pire encore, une nuisance, un obstacle.» Mais pour le pape, une telle attitude n’est pas conforme à la nature humaine. «Dès l’enfance, nous découvrons la beauté de la relation entre les êtres humains, nous apprenons à les rencontrer, en les reconnaissant et en les respectant comme des partenaires et des frères, comme les fils du Père commun qui est dans les cieux.»

Face aux menaces contre la paix et la sécurité des peuples, «nous sommes appelés à prendre conscience que c’est d’abord et avant tout l’insécurité existentielle qui nous fait avoir peur de l’autre, comme s’il était notre ennemi qui enlève notre espace de vie.»

Le dialogue rend plus riche

Il y a un mot qu’on ne doit jamais se lasser de répéter: le dialogue, souligne le pape.  »Nous constatons que nous ouvrir aux autres n’appauvrira pas notre regard, mais nous, rend plus riches parce qu’il nous fait reconnaître la vérité de l’autre, l’importance de son expérience.» Une vraie rencontre implique la clarté de l’identité, mais en même temps la volonté de se mettre dans les pas de quelqu’un d’autre, de saisir, sous la surface, ce qui remue son coeur.

«Derrière les nombreux bouleversements dont nous nous sentons souvent les témoins impuissants, il y a, en réalité, une invitation mystérieuse à redécouvrir les fondements de la communion entre les hommes pour un nouveau départ. Face à tout cela, nous disciples de Jésus, quelle contribution pouvons-nous donner? Notre tâche coïncide avec la mission pour laquelle nous avons été choisis par Dieu. C’est la proclamation de l’Evangile, qui aujourd’hui plus que jamais se reflète principalement dans le soulagement des blessures de l’homme, porté par la présence forte et simple de Jésus, sa miséricorde réconfortante et encourageante», conclut le message du pape. (cath.ch-apic/mp)