Le Père Andrzej Madej, prêtre polonais des Oblats de Marie Immaculée et Supérieur de la Mission au Turkménistan | youtube.com/DR
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Turkménistan: «La dimension œcuménique de notre présence catholique est quotidienne»

«La dimension œcuménique de notre présence catholique constitue une constante qui nous accompagne au jour le jour», témoigne le Père Andrzej Madej, missionnaire polonais au Turkménistan. Au terme de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, l’agence Fides, des Œuvre pontificales missionnaires, l’a rencontré.

«Toute l’année, nous vivons l’expérience de l’hospitalité interconfessionnelle dans notre chapelle d’Ashgabat. La communauté protestante évangélique dénommée Parole de vie nous rejoint presque chaque dimanche», explique le Père Andrzej Madej, prêtre polonais des Oblats de Marie Immaculée et Supérieur de la Mission sui iuris du Turkménistan.

Il s’agit d’un échange réciproque. «Comme missionnaires catholiques, nous sommes parfois appelés à être prédicateurs au cours des rencontres hebdomadaires de la communauté protestante. De la même manière, il y a quelques semaines, au cours de la messe dominicale, un jeune de foi évangélique a rendu témoignage de la manière dont Jésus Christ a libéré sa vie de la drogue et de l’alcoolisme», poursuit le Père Madej.

L’œcuménisme à la base de l’évangélisation

Un esprit de communion est, selon le religieux catholique, à la base de l’activité d’évangélisation. «Parfois, je me rends en compagnie du pasteur protestant dans les différentes région du Turkménistan. Nous prions et nous prêchons ensemble dans les maisons des familles qui nous accueillent».

Il note également de bons rapports entre les catholiques et l’Eglise orthodoxe. «Je participe de temps à autre à leurs moments de prière et presque toujours à Pâques ou à Noël, avec la conscience que nous faisons tous partie du peuple de Dieu», raconte encore le Père Madej. «Nous prions afin que, tôt ou tard, nous puissions célébrer ensemble l’Eucharistie, ainsi que le souhaitait le Bienheureux Pape Paul VI et le Patriarche Athënagoras dans les années 1970. Leur rêve est notre rêve», conclut le prêtre, exprimant l’espoir d’un avenir en pleine communion.


L’Eglise au Turkménistan

Le Turkménistan compte plus de 5 millions d’habitants dont 90% de musulmans. Dans ce pays, l’Eglise catholique a refleuri en 1997 au travers de la Mission sui iuris instituée par Saint Jean Paul II. Pendant treize ans, la présence des Oblats a été admise seulement en tant que représentation de l’Ambassade du Saint-Siège. Au début, les rencontres avaient lieu dans des logements privés et la messe était célébrée sur le territoire diplomatique de la Nonciature apostolique d’Ashgabat.

En 2010, le gouvernement turkmène a reconnu officiellement la présence catholique. L’Eglise au Turkménistan, constituée de quelques 200 fidèles, se réunit dans la chapelle de la Transfiguration du Seigneur, dans la capitale, Ashgabat, et est conduite par deux prêtres Oblats de Marie Immaculée (OMI). (cath.ch/fides/gr)

Le Père Andrzej Madej, prêtre polonais des Oblats de Marie Immaculée et Supérieur de la Mission au Turkménistan | youtube.com/DR
26 janvier 2018 | 13:19
par Grégory Roth
Temps de lecture: env. 2 min.
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