Homélie du 1er juillet 2018 (Mc 5, 21-43 )
Abbé Vincent J.-J. Lafargue – Chapelle de la Pelouse, Bex
Chers Amis,
Tout récemment, j’ai lu sur un faire-part de décès : « Dieu a rappelé à lui… »
…Dieu a rappelé à lui ! Comme si Dieu, le Dieu de l’appel, de Dieu de la vie, le Dieu de toute vocation, pouvait nous appeler à la mort ! Quelle folie d’imprimer des choses pareilles ! Quand ce n’est pas la version, pire encore et également lue ici ou là : « Il a PLU au Seigneur de rappeler à lui… »
Hérésie absolue de penser une seule seconde que Dieu pourrait prendre plaisir à la mort de quelqu’un. La mort c’est l’absence de vie et Dieu est le Créateur. Il ne peut pas vouloir et le Bien et son absence.
« Dieu n’a pas créé la mort », c’était même la première phrase de notre première lecture, le livre de la Sagesse, à l’instant. Et la suite de la phrase clarifiait encore, si nécessaire : « Il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants ».
Dieu VOIT mourir les êtres vivants, il ne les FAIT pas mourir.
Mais comme nous l’avons aussi découvert ici, à la Pelouse, lors de notre session biblique, comme nous l’avons vu ensemble et comme nous vous le faisons découvrir, chers Amis qui nous écoutez, de tout mal Dieu est capable de tirer du bien.
De notre mort, il tire la vie éternelle. C’est bien parce que la mort existe qu’il y a la vie éternelle ensuite. Sans l’une, impossible d’avoir l’autre. Vous ne pouvez pas ressusciter au dimanche de Pâques sans passer par la croix du vendredi saint. Et parfois on aimerait bien !
La mort est un mal, elle n’est pas le fait de Dieu. Ainsi parler d’ « euthanasie », en grec de « bonne mort », c’est un non-sens absolu, jusque dans les termes.
Mais Dieu a tiré du bien, la vie éternelle, d’un mal, la mort.
Il nous relève, le psaume le disait très bien : « Tu m’as relevé, tu m’as fait remonter de l’abîme quand je descendais à la fosse… », il veut même que nous ressuscitions à la fin des jours.
Il est le Dieu de la vie. Il nous appelle à la vie, chers Amis. Chacune, chacun de nous. Vous tous qui nous écoutez.
Il nous appelle à la vie au travers de chacune de nos vocations. Il nous appelle à porter du fruit, chacun à sa manière, chacun selon ses charismes, chacun selon ses possibilités.
C’est le Dieu de la vie qui nous appelle, c’est lui qui nous a créés, nous connaissant dès avant notre naissance, comme nous l’avons aussi redécouvert dans notre session biblique cette semaine.
Et cette vie que nous portons en nous surgit parfois à profusion, en abondance.
Si nous avons eu la chance d’avoir de la vie en abondance – de par le nombre de nos années, par exemple, ou par nos dons, notre énergie, nos moyens – alors partageons cette abondance, donnons de notre temps, de notre énergie, de nos moyens, de ce que nous avons reçu !
Paul nous y invitait dans la deuxième lecture, la seconde lettre aux Corinthiens : « Puisque vous avez tout en abondance, disait Paul, qu’il y ait aussi abondance dans votre don. »
Le Dieu de nos ancêtres nous faisait peur. D’où cette croyance insensée que Dieu serait capable de nous faire du mal, voire même de nous rappeler à lui, de nous reprendre la vie qu’il nous a donnée.
Non-sens absolu !
Et pourtant bien des gens ont encore cette idée en tête, une idée qui est nourrie par la peur. L’antique peur de Dieu.
Jésus, dans l’Evangile, nous donnait, je crois, la clé pour sortir de cette conception du passé.
C’est la phrase qu’il dit au chef de synagogue, alors que ce dernier est persuadé que sa fille vient de mourir. Jésus lui dit : « N’aie pas peur. Crois seulement. »
Dans cette phrase, nous avons la clé, Chers Amis. N’aie pas peur de la mort, nous y passerons tous. Crois seulement. Crois à la vie éternelle.
N’aie pas peur de t’engager alors que Dieu semble t’avoir appelé à telle ou telle mission, à tel ou tel état de vie. N’aie pas peur, crois seulement.
Toi qui es appelée à devenir mère de famille et qui nous écoutes, toi la femme enceinte, n’aie pas peur pour ton enfant, crois seulement. Et toi, le père de cet enfant, n’aie pas peur de ne pas être à la hauteur, crois seulement.
Toi qui es séminariste ou en discernement religieux, toi qui réfléchis à donner la vie que tu as reçue en abondance, à la donner au service des autres et pour le Seigneur, n’aie pas peur, crois seulement.
Toi qui t’apprêtes peut-être à changer de vie, qui aspires à changer de travail parce que l’enfer que tu vis actuellement dans ta vie professionnelle n’est plus tenable, parce que tu sens que tu es appelé à autre chose, à un autre style de vie, à donner à travers une autre profession, ou à travers du bénévolat, à travers un autre métier, n’aie pas peur, n’hésite pas, crois seulement.
Toi qui nous écoutes sur un lit d’hôpital, de souffrance, toi qui ne trouves peut-être plus aucun sens à ce que tu traverses actuellement, toi qui as mal, là, en ce moment même, parce que tes médicaments tardent à venir, et qu’on est dimanche matin… s’il te plaît, n’aie pas peur, crois seulement. Crois qu’il y a une sortie à tout tunnel de souffrance, une sortie vers la vie.
Toi qui n’as plus le goût de vivre, toi qui m’écoutes dans ton EMS, toi qui ne trouves plus rien de bon à cette vie, toi qui attends la mort. Même toi, s’il te plaît, ne souhaite pas que Dieu ou que qui que ce soit vienne te faire mourir. N’aie pas peur. Crois seulement.
Crois au Dieu de la vie. Regarde les arbres en hiver. Ils semblent morts, tout semble fini sous une épaisse couche de froid, de neige, de glace. Et puis observe les bourgeons qui éclatent en mille fleurs au printemps, écoute le chant de l’oiseau que nous entendons au seuil de l’été, contemple le vert des arbres, regarde le blé qui a levé dans les champs… Dis-moi, mon Frère, ma Sœur, fallait-il avoir peur au cœur de l’hiver, que rien de tout cela ne revienne ?
Nous croyons au Dieu de la vie. Au Dieu qui relève les morts, pas à celui qui nous ferait mourir. Nous croyons au Dieu qui nous dit, nous répète : « N’aie pas peur. Crois seulement. »
L’exact inverse de notre monde qui voudrait nous dire, de laïcisme en terrorisme : Ne croyez en rien. Mais ayez peur de tout. C’est l’exact opposé. C’est l’inverse qui est vrai. N’aie pas peur. Crois seulement.
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13e dimanche du temps ordinaire – Année B
Lectures bibliques : Sagesse 1, 13-15 ; 2, 23-24; Psaume 29; 2 Corinthiens 8, 7.9.13-15; Marc 5, 21-43
Des jurassiens à la messe du pape
Regard du Sud sur l’oecuménisme
L’extrémisme de M. Trump
Rencontre au COE: un bel exemple d’humanité
Ils étaient à la messe du pape
Homélie du 24 juin 2018 (Lc 1, 57-66.80)
Chanoine Jean-Robert Allaz – Basilique Notre-Dame, Lausanne
NATIVITÉ DE JEAN-BAPTISTE
Toute naissance devrait être signe de joie, avec le fruit de l’amour des parents, achevant dans cette vie tout frêle la création de Dieu. Nous comprenons alors pourquoi notre Eglise catholique défend la vie dès sa conception et souhaitera un long chemin jusqu’à l’entrée dans une autre vie, éternelle et définitive, à travers accompagnement et soins divers.
Nous connaissons tous des couples en attente désespérée de la venue d’un enfant. C’était le cas de Zacharie et Elisabeth, surpris par l’annonce d’un ange, envoyé du Seigneur. Au fait, la mère était la cousine d’une certaine Marie, la « Sainte Vierge », la mère de Jésus, que nous vénérons si fidèlement depuis des générations dans cette Basilique. Si tout le monde s’extasie devant la beauté et la fragilité d’un bébé, les parents les premiers se soucient de le voir grandir formulant des projets d’éducation et d’avenir « Que deviendra cet enfant ?» la question était déjà posée pour Jean-Baptiste.
Un marginal
Il nous est parfois demandé, pourquoi comme pour son cousin Jésus, les Evangiles nous laissent sur notre faim, quant à l’enfance et l’adolescence de Jean-Baptiste, semblable à celles des autres, afin de faire un pas en avant, pour le retrouver à l’âge adulte sortant du désert. Un marginal, dirait-on aujourd’hui au vu de sa tenue – vêtu de poil de chameau, de sa nourriture – bio avant que le concept soit devenu au goût de nos jours. Nous-même, l’aurions probablement laissé passer son chemin et nous, continuant le nôtre. Mais au fait, il vociférait, non pas contre Dieu et la société mais appelant à un baptême de conversion. « Que devons-nous faire ?». Pour chacun, il avait une réponse et son catalogue de fautes est impressionnant, chacun recevant un appel à la conversion personnalisé et au partage. Et de là, 2000 ans après, le Baptême est le premier sacrement de l’initiation chrétienne ! Avec force de persuasion à descendre dans l’eau du Jourdain. Le signe de cette vie sera d’ailleurs la première demande de Jésus à ses apôtres, lors de leur envoi en mission, «Allez enseignez et baptisez !». Les actes des apôtres, véritable livre de chevet du Temps Pascal, fourmille de ce rite de conversion. La conviction de Jean-Baptiste amenait la question « Es-tu le Messie que nous attendons ? » Sa réponse toute d’humilité impressionne : « Je ne suis même pas digne de dénouer ses sandales ». Et la grâce faite à cet homme, c’est l’apparition de Jésus et sa demande de baptême ! Et comme Jean-Baptiste continuera son appel à la conversion, à se tourner vers le Messie, il finira par avoir la tête coupée, sur un caprice d’Hérodiade.
A travers ces belles pages de l’histoire du salut – notre histoire – que retenir en ce dimanche ?
Charnière entre l’Ancien et le Nouveau Testament
D’abord Jean-Baptiste n’est pas tombé du ciel à l’âge de 30 ans sur les bords du Jourdain. Sa vocation et son témoignage font partie de la charnière entre l’Ancien et le Nouveau Testament, l’ancienne alliance avec Moïse et la nouvelle avec Jésus. Son look un peu surprenant n’empêche pas Dieu de lui confier une mission essentielle. Aurions-nous eu cette confiance et ce courage ? Nôtre merveilleux Pape François se préoccupe des marginaux de Rome, leur faisant apporter vivres et couvertures lorsqu’ils préfèrent rester dans la rue ; des gardes suisses ont participé à ce geste d’amour … Et d’autres exemples de partage avec les pauvres font partie de ses priorités, qu’il essaie de faire partager aux membres de Curie !
Jean-Baptiste, sur notre route de ce dimanche, permettez-moi de le dire, c’est un empêcheur de tourner en rond et de regarder vers et avec l’agneau de Dieu.
AMEN
LECTURES BIBLIQUES : Isaïe 49, 1-6; Psaume 138; Actes 13, 22-26; Luc 1, 57-66.80
En marche vers la Civilisation de l’Amour
Homélie du Saint-Père le 21 juin 2018 (Mt 6, 7-15)
Le Pape François – PALEXPO, Genève
Fête de Saint Louis de Gonzague
Père, pain, pardon. Trois paroles, que l’Évangile d’aujourd’hui nous donne. Trois paroles, qui nous conduisent au cœur de la foi.
« Père ». Ainsi commence la prière. On peut poursuivre avec des paroles différentes, mais on ne peut pas oublier la première, parce que la parole “Père” est la clé d’accès au cœur de Dieu ; parce que c’est seulement en disant Père que nous prions en langue chrétienne. Nous prions “en chrétien” : non un Dieu générique, mais Dieu qui est surtout Papa. Jésus, en effet, nous a demandé de dire « Notre Père qui es aux Cieux », non “Dieu des cieux qui es Père”. Avant tout, avant d’être infini et éternel, Dieu est Père.
« Notre Père » : la signalétique de la vie spirituelle
De lui vient toute paternité et maternité (cf. Ep 3 15). En lui est l’origine de tout le bien et de notre vie-même. « Notre Père » est alors la formule de la vie, celle qui révèle notre identité : nous sommes des enfants bien-aimés. C’est la formule qui résout le théorème de la solitude et le problème d’être orphelin. C’est l’équation qui indique que faire : aimer Dieu, notre Père, et les autres, nos frères. C’est la prière du nous, de l’Eglise ; une prière sans je et sans mien, toujours au tu de Dieu (« ton nom », « ton règne », « ta volonté ») et qui se conjugue seulement à la première personne du pluriel. « Notre Père », deux paroles qui nous offrent la signalétique de la vie spirituelle.
Ainsi, chaque fois que nous faisons le signe de la croix au début de la journée et avant toute activité importante, chaque fois que nous disons « notre Père », nous nous réapproprions les racines qui nous fondent. Nous en avons besoin dans nos sociétés souvent déracinées. Le « notre Père » fortifie nos racines. Quand il y a le père, personne n’est exclu ; la peur et l’incertitude n’ont pas le dessus. La mémoire du bien réapparaît, parce que dans le cœur du Père nous ne sommes pas des figurants virtuels, mais des enfants aimés. Il ne nous rassemble pas en groupes de partage, mais il nous régénère ensemble comme famille.
Prendre soin des frères
Ne nous fatiguons pas de dire « notre Père » : cela nous rappellera qu’il n’existe aucun enfant sans Père et donc qu’ aucun de nous n’est seul dans ce monde. Mais cela nous rappellera aussi qu’il n’y a pas de Père sans enfants : aucun de nous est enfant unique, chacun doit prendre soin des frères de l’unique famille humaine. En disant « notre Père » nous affirmons que tout être humain nous appartient, et devant les méchancetés si nombreuses qui offensent le visage du Père, nous ses enfants, sommes appelés à réagir comme des frères, comme de bons gardiens de notre famille, et à faire en sorte qu’il n’y ait pas d’indifférence envers le frère, envers chaque frère : de l’enfant qui n’est pas encore né comme de la personne âgée qui ne parle plus, de celui qu’on connaît et à qui on n’arrive pas à pardonner comme du pauvre rejeté. Le Père nous demande cela, il nous commande : de nous aimer avec des cœurs d’enfants, qui sont entre eux des frères.
Le pain : l’essentiel pour vivre
Pain. Jésus dit de demander chaque jour au Père le pain. Cela ne sert à rien de demander plus : seulement le pain, c’est-à-dire l’essentiel pour vivre. Le pain est d’abord la nourriture suffisante pour aujourd’hui, pour la santé, pour le travail d’aujourd’hui ; cette nourriture qui malheureusement manque à tant de nos frères et sœurs. Pour cela je dis : attention à qui spécule sur le pain ! La nourriture de base pour la vie quotidienne des peuples doit être accessible à tous.
Choisissons la simplicité du pain
Demander le pain quotidien c’est dire aussi : “Père, aide-moi à avoir une vie plus simple”. La vie est devenue si compliquée. Je voudrais dire qu’aujourd’hui, pour beaucoup elle est comme “droguée” : on court du matin au soir, parmi mille appels et messages, incapables de s’arrêter devant les visages, immergés dans une complexité qui rend fragiles et dans une rapidité qui alimente l’anxiété. Un choix de vie sobre, libre des boulets superflus s’impose. Un choix à contre-courant, comme le fit en son temps saint Louis de Gonzague, dont nous rappelons le souvenir aujourd’hui. Le choix de renoncer à tant de choses qui remplissent la vie mais vident le cœur. Choisissons la simplicité du pain pour retrouver le courage du silence et de la prière, levain d’une vie véritablement humaine. Choisissons les personnes par rapport aux choses, parce qu’elles suscitent des relations personnelles, non virtuelles. Revenons à aimer le parfum naturel de qui nous entoure. Quand j’étais petit, à la maison, si le pain tombait de la table, on nous apprenait à le ramasser tout de suite et à l’embrasser. Apprécier ce que nous avons de simple chaque jour : ne pas prendre et jeter, mais apprécier et garder.
Jésus en tout et avant tout
Le « Pain quotidien », ensuite, ne l’oublions pas, c’est Jésus. Sans lui nous ne pouvons rien faire (cf. Jn 15, 5). C’est Lui l’aliment de base pour bien vivre. Parfois, cependant, nous réduisons Jésus à une garniture. Mais s’il n’est pas notre nourriture de vie, le centre de nos journées, la respiration de notre quotidien, tout est vain. En demandant le pain nous demandons au Père et nous nous disons à nous-même chaque jour : simplicité de vie, souci de ceux qui nous entourent, Jésus en tout et avant tout.
Le pardon est la clause contraignante du Notre Père
Pardon. Il est difficile de pardonner, nous portons toujours en nous un peu de regret, de rancune, et quand nous sommes provoqués par celui à qui nous avons déjà pardonné, la rancœur revient avec les intérêts. Mais le Seigneur exige comme don notre pardon. Cela fait penser que l’unique commentaire original du Notre Père, celui de Jésus, se concentre en une seule phrase : « Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi. Si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes » (Mt 6, 14-15). Le pardon est la clause contraignante du Notre Père. Dieu nous libère le cœur de tout péché, il pardonne tout, tout, mais il demande une chose : que nous ne nous fatiguions pas de pardonner à notre tour. Il veut de la part de chacun une amnistie générale des fautes d’autrui. Il faudrait faire une belle radiographie du cœur, pour voir si en nous, il y a des blocages, des obstacles au pardon, des pierres à enlever. Et alors dire au Père : “Vois ce bloc de pierre, je te le confie et je te prie pour cette personne, pour cette situation ; même si j’ai de la peine à pardonner, je te demande la force de le faire”.
Pas de nouveauté plus grande que le pardon
Le pardon renouvelle, il fait des miracles. Pierre a fait l’expérience du pardon de Jésus et il devint pasteur de son troupeau ; Saul est devenu Paul après le pardon reçu d’Etienne ; chacun de nous renaît créature nouvelle quand, pardonné par le Père, il aime ses frères. Alors seulement nous introduisons dans le monde de vraies nouveautés, parce qu’il n’y a pas de nouveauté plus grande que le pardon, qui change le mal en bien. Nous le voyons dans l’histoire chrétienne. Nous pardonner entre nous, nous redécouvrir frères après des siècles de controverses et de déchirures, quel bien cela nous a fait et continue à nous faire !
Le Père est heureux quand nous nous aimons et nous pardonnons d’un cœur sincère (cf. Mt 18, 35) Et alors, il nous donne son Esprit. Demandons cette grâce : de ne pas nous retrancher avec un cœur endurci, en exigeant toujours des autres, mais de faire le premier pas, dans la prière, dans la rencontre fraternelle, dans la charité concrète. Ainsi nous serons plus semblables au Père, qui nous aime sans rechercher son avantage ; et il répandra sur nous l’Esprit d’unité. »
Remerciements du Pape François à la fin de la messe
Je remercie de tout cœur Monseigneur Morerod et la Communauté diocésaine de Lausanne-Genève-Fribourg. Merci pour votre accueil, pour la préparation et pour la prière, que je vous demande, s’il vous plaît, de continuer. Moi aussi, je prierai pour vous, afin que le Seigneur accompagne votre cheminement, en particulier votre cheminement œcuménique. J’étends ma salutation reconnaissante à tous les Pasteurs des diocèses suisses et aux autres Évêques présents, ainsi qu’aux fidèles venus de divers endroits de la Suisse, de la France et d’autres pays.
Je salue les citoyens de cette belle ville, où il y a exactement 600 ans a séjourné le Pape Martin V et qui est le siège d’importantes institutions internationales, dont l’Organisation Internationale du Travail, qui célèbrera l’année prochaine le centenaire de sa fondation.
Je remercie vivement le Gouvernement de la Confédération Suisse pour l’aimable invitation et pour la précieuse collaboration.
Au revoir !
