Homélie du 11 février 2023 (Mc 1, 40-45)

Abbé Vincent J.-J. Lafargue – Chapelle de glace, Leysin, VD

Cher Amis,

Le thème de nos lectures de ce matin n’est pas très réjouissant, c’est la lèpre. Vous l’avez entendu dans la première lecture et puis, à l’instant, dans l’Evangile. Même si elle est encore présente dans de – trop – nombreux pays du monde, particulièrement dans l’hémisphère sud, Dieu merci on sait la soigner aujourd’hui. Mais comment ne pas y penser en ce 11 février, journée mondiale des malades ?

Pour ce qui est de la Suisse, la lèpre a disparu de notre pays au 18e siècle, avec une brève réapparition en Valais il y a une centaine d’années. Mais c’est aujourd’hui, Dieu merci là encore, de l’histoire ancienne.

Et pourtant… et pourtant, Chers Amis, vous qui êtes ici à Leysin, vous qui nous écoutez par la magie des ondes de la radio, pourtant nous sommes tous atteints de lèpre, vous et moi. Tous. Nous avons chacun, chacune nos lèpres qui nous rongent non pas le corps, mais nos lèpres intérieures qui nous rongent l’âme et le cœur.

Infirmes du cœur, ou déformés de l’âme

Et le Carême, qui commence ce mercredi, est un excellent moment pour soigner nos lèpres intérieures. Elles ne sont pas aussi visibles que la lèpre classique, bien sûr. Mais elles rongent tout autant et parfois, elles vont même jusqu’à nous rendre infirmes ou déformés, infirmes du cœur ou déformées de l’âme. Ces lèpres intérieures s’appellent la jalousie, la médisance, les ragots, le mensonge, la dissimulation silencieuse, le jugement de l’autre dans notre cœur. La calomnie, quand ce jugement dépasse nos lèvres.

Ces lèpres-là, Chers Amis, son pires que la vraie lèpre. Parce qu’elles font à la fois du mal à celui qui les porte, mais aussi à son prochain, à l’autre. Elles défigurent celui que l’on juge ou que l’on jalouse, elle pose des étiquettes, ces lèpres-là. Elles nous rongent aussi sûrement que le pire des cancers. Elles nous tuent l’âme parce qu’elles nous habituent peu à peu à penser du mal d’autrui, à dire du mal, à voir tout en négatif.

Ces lèpres-là, chers Amis, ne connaissent aucune frontière, et elles sont contagieuses, grandement. Elles ne sont éradiquées pour le moment d’aucun pays connu. Et si nous voulons bien être honnêtes vous et moi, je crois que nous sommes contraints de reconnaître que nous les connaissons bien.

Enfin sauf si vous vous dites : « Quoi ? Moi ? Mais jamais de la vie ! Qu’il parle pour lui, ce prêtre ! Moi, je n’ai jamais dit du mal de qui que ce soit, dans ma vie ! Je n’ai jamais pensé du mal de qui que soit dans ma vie ! Je n’ai jamais jugé qui que ce soit dans mon cœur ! » Celui ou celle qui penserait cela non seulement serait un menteur, mais serait gravement atteint d’une lèpre plus redoutable encore, celle qu’on appelle l’orgueil.

Alors j’ai bien conscience qu’avec ces lèpres intérieures, je ne suis pas en train de vous brosser un tableau très agréable ce matin… Pourtant, et c’est cela la bonne nouvelle, pourtant, il existe un remède à ces lèpres-là. Et nous l’avons entendu, ce remède… dans la deuxième lecture ce matin, qui nous a été lue en espagnol ici, mais dont vous avez eu, Chers Auditeurs, la traduction en français, tout à l’heure. Nous l’avons entendu, le remède que nous donne Paul.

Le remède de saint Paul

La première lecture parlait de lèpre, certes, l’Evangile parlait de lèpre, certes, mais au milieu, comme une petite perle, il y avait cette lettre de Paul qui nous donnait le médicament, son médicament à lui. Un médicament qui n’est pas remboursé par les assurances maladie, certes, mais ça tombe bien, parce qu’il est gratuit ! Un médicament que nous pouvons tous mettre en application si nous le voulons bien.

Laissez-moi vous relire la phrase de Paul qui correspond à ce médicament : « Je tâche, disait Paul, de m’adapter à tout le monde, sans chercher mon intérêt personnel, mais celui de la multitude des hommes, pour qu’ils soient sauvés. »


Alors permettez-moi de reprendre point par point parce que c’est du Paul, hein, donc c’est dense !
« Je tâche de m’adapter à tout le monde ». Voilà un très bel exercice pour le Carême qui s’annonce, Chers Amis !

Avant de juger quelqu’un qui ne pense pas comme nous, ou qui n’est pas comme nous, ou qui n’agit pas comme nous, essayons de nous adapter à cette personne dans notre cœur. Essayons de penser de là où elle pense. Essayons de voir les choses de là où elle les voit. Essayons, comme le dit le proverbe, de marcher au moins une journée dans ses chaussures pour comprendre quelle est sa vie et pourquoi elle pense ainsi…

Paul continue en disant : « je ne cherche pas mon intérêt personnel, mais d’abord celui de la multitude. » Ah, ça aussi, c’est un autre bel exercice de Carême ! Ne pas chercher notre intérêt personnel, mais celui de la communauté…

Est-ce que je cherche ce qui est intéressant pour moi ? Ou est-ce que j’essaie de chercher d’abord ce qui va être important pour l’autre, pour mon voisin, pour la personne qui habite la même commune que moi, le même village que moi, le même quartier que moi ? Voilà un agir citoyen !

Plutôt que de voir mon petit intérêt personnel en trouvant par exemple que je paie trop d’argent pour ci ou pour ça, si je réfléchissais à l’intérêt de mes voisins, à l’intérêt des retraités de ma commune, à l’intérêt des habitants de mon village ? Et si, pour une fois, je faisais passer leur intérêt à eux avant le mien ? Voilà ce que suggère Paul.

Je vous donne un exemple très concret : pour ma part, je pourrais très bien dire que je n’ai pas à payer l’assurance maternité… C’est vrai, c’est très injuste ! Ayant fait vœu de célibat, à priori, elle ne me servira jamais à rien et l’épouse que je n’ai pas n’en profitera jamais non plus ! C’est très injuste que je la paie, vous ne trouvez pas ? …Mais bien sûr que non, ce n’est pas injuste, c’est parfaitement normal ! Elle est retenue de mon salaire comme du vôtre et c’est très juste.

C’est une assurance qui sert les intérêts de la communauté ! D’autres personnes que moi, certes, mais je la paie avec bonheur parce que c’est juste. Et d’ailleurs, cette assurance permet aux enfants à naitre et à leurs futurs parents de naître dans de bonnes conditions, de les accompagner dans de bonnes conditions. Peut-être quand même qu’en y réfléchissant bien, ça sert aussi mon intérêt futur…

Vouloir que les autres soient sauvés

Paul termine en disant qu’il faut vouloir que les autres soient sauvés. Voilà un dernier magnifique exercice de Carême, Chers Amis, avant de chercher à ce que je sois sauvé aux yeux de Dieu, demandons-nous ce que nous pouvons faire pour que les autres soient sauvés. Avant nous si possible ! L’autre, celui que je juge, celui que je critique, qu’est-ce que je peux faire pour que lui soit sauvé d’abord ?

Voilà un très bel exercice pour notre prière, aussi, parce qu’évidemment, l’une des choses que nous pouvons faire, c’est prier pour cette personne. Prier pour son salut plutôt que de la critiquer, plutôt que d’appeler le feu du ciel sur elle.

Quand quelqu’un nous énerve, quand une personne ne nous revient pas, essayons d’abord de prier pour cette personne avant de la juger dans le fond de nos cœurs.

Avec tout cela, chers Amis, je crois que nous avons du grain à moudre pour le Carême qui approche. Et qui sait ? Peut-être parviendrons-nous un jour à éradiquer nos lèpres spirituelles ? Ce serait alors le Royaume de Dieu, à n’en pas douter. Et ça tombe bien puisque nous sommes appelés à le construire ensemble.

6e Dimanche du Temps ordinaire
Lectures bibliques : Lévitique 13, 1-2, 45-46; Psaume 31; 1 Corinthiens 10, 31 – 11,1; Marc 1, 40-45

Homélie du 4 février 2024 ( Mc1, 29-39)

Abbé Pierre-Yves Maillard – Chapelle de Glace, Leysin, VD  

« Il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Evangile dans leurs synagogues » (Mc 1, 39). Il y a quelques jours, on m’a posé pour la première fois une question d’apparence très simple, mais en fait très profonde. Quelqu’un m’a demandé quel pouvait être le contenu de cet « Evangile » que Jésus, dès le début de son ministère, proclame partout. Nous, nous savons bien ce qu’est l’Evangile, ce que sont « les quatre évangiles » de Matthieu, Marc, Luc et Jean, et nous les proclamons à chaque messe. Mais Jésus, qui parle avant la rédaction de ces textes, de quoi parle-t-il quand l’évangile dit qu’il proclame l’Evangile ?

On peut d’abord se souvenir que l’évangile de Luc, au chapitre 4, donne quelques indices du contenu de la prédication de Jésus. On y lit qu’à la synagogue de Capharnaüm, Jésus lit le passage d’Isaïe annonçant la présence de l’Esprit sur le Messie consacré pour porter la Bonne Nouvelle au pauvre, annoncer aux captifs leur libération et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. Puis Jésus poursuit : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Ecriture que vous venez d’entendre ».

Jésus, qui vit avec le Père et l’Esprit, reçoit l’Esprit et le donne pour que nous le recevions

On peut donc entendre que l’Evangile proclamé par Jésus, c’est en quelques mots la réalisation des textes de l’Ancien Testament. L’actualisation des prophéties d’Isaïe. L’annonce qu’il vient, lui, accomplir ce qui était annoncé. Et l’invitation qui nous est adressée pour accomplir, nous, ces mêmes textes. Jésus, qui vit avec le Père et l’Esprit, reçoit l’Esprit et le donne pour que nous le recevions. Jésus, qui est la Parole de Dieu, proclame la Parole pour que nous la recevions et la mettions en pratique. « C’est pour cela que je suis sorti », dit Jésus. Sorti de la synagogue, sorti de la maison de Pierre, mais d’abord et plus fondamentalement : sorti en quelque sorte du mystère trinitaire ; envoyé et né dans le monde pour y annoncer cette parole. La proclamation de l’Evangile, c’est peut-être d’abord cela : appeler à croire cette Parole, à la prendre au mot, à croire qu’elle s’accomplit, ici, maintenant.

Proclamer l’Evangile, pour Jésus, c’est « crier », « interpeller », rendre présent à la présence de son Père

On peut aussi remarquer que, si l’expression « proclamer l’Evangile » revient deux fois dans la version française du texte que nous venons d’entendre, l’original grec dit encore plus sobrement, seulement « proclamer ». Pour Jésus, proclamer l’Evangile, c’est simplement « proclamer ». Le terme grec évoque l’idée d’une interpellation importante et urgente : « kerusso », d’où viendra le mot « kérygme », qui désignera la première annonce du mystère pascal : « Jésus est ressuscité, Jésus est vivant, Jésus est Seigneur ». La racine étymologique grecque vient encore plus haut de « kraugè », qui signifie « le cri ». A sa naissance, un bébé crie pour déployer ses poumons, et c’est un signe de bonne santé. Eh bien c’est ce mot, en grec, qui donnera le « kérygme », la « proclamation de l’Evangile ». Une Eglise qui n’annonce pas l’Evangile, qui se tait, n’est-elle pas menacée de mauvaise santé, et de mort ? Job, dans la première lecture de ce jour (Job 7, 1-7), est moins loin de cette proclamation de l’Evangile lorsqu’il crie sa douleur et sa souffrance à la face de Dieu.  Parler en vérité, laisser jaillir sa révolte, la confier à Dieu, se tenir devant lui quoi qu’il arrive et tout lui dire, c’est peut-être aussi cela, « tenir Parole de Dieu » et la faire advenir dans le monde. Proclamer l’Evangile, pour Jésus, avant même toute notion du « kérygme » qui annoncera sa résurrection, c’est donc simplement « crier », « interpeller », rendre présent à la présence de son Père, prolonger et concrétiser l’appel à la conversion qui était la prédication de Jean-Baptiste dont il fut lui-même baptisé.

La vocation de tous les baptisés : annoncer la bonne nouvelle de l’Evangile

La « proclamation » de Jésus appelle donc naturellement la nôtre. C’est aujourd’hui le « dimanche des laïcs ». Ces textes tombent bien pour nous rappeler la vocation de tous les baptisés à annoncer, chacun à sa manière, la bonne nouvelle de l’Evangile. Il ne s’agira pas forcément d’un enseignement parlé, ni d’une doctrine à inculquer. Mais d’informer le monde d’une présence, d’une Parole à l’œuvre, d’en témoigner, d’en vivre seulement. « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile ! » (1Co 9, 16-23), dit saint Paul dans la deuxième lecture de ce jour. Dans sa première encyclique sur la charité, le Pape Benoît XVI consacrait un beau passage à rappeler que celui qui aime sait quand parler et quand se taire pour laisser seul parler l’amour dans le témoignage de la vie donnée (Deus Caritas est). Plus près de nous, le Pape François rappelle régulièrement l’importance de tous les laïcs, et non seulement de ceux qui travaillent en Eglise : « Nous devons reconnaître le laïc, par sa réalité, par son identité, parce qu’il est immergé dans le cœur de la vie sociale, publique et politique. Nous devons être du côté de notre peuple, en l’accompagnant dans ses recherches et en stimulant son imagination capable de répondre à la problématique actuelle de l’Eglise » (19.03.16).

Que le Seigneur renouvelle donc en chacun de nous son appel à « proclamer l’Evangile » par notre vie. C’est pour cela qu’il est sorti ; pour cela que nous devons sortir à notre tour ; la Parole de Dieu s’accomplit.

5e dimanche du Temps ordinaire
Lectures bibliques : Job 7, 1-7 Psaume 146 ; 1 Corinthiens 9, 16-23 ; Marc 1, 29-39

Homélie du 28 janvier 2024 (Mc 1, 21-28)

Abbé Aimé Munyawa – Eglise Saint-Joseph, Lausanne


Chers frères et sœurs dans le Christ et vous tous bien aimés du Seigneur qui nous suivez à travers les ondes de la RTS,

Après avoir invité ses quatre premiers disciples à le suivre le dimanche dernier, aujourd’hui, en ce 4è dimanche, le Seigneur Jésus arrive dans la ville de Capharnaüm. Située au nord du lac de Tibériade, Capharnaüm était une ville de pécheurs et d’agriculteurs et par conséquent, elle était sur route du commerce, agglomération de passage et de négoce. En d’autres termes, un lieu de rencontres et de brassages culturels. Et c’est dans ce lieu des rencontres des peuples que le Seigneur vient manifester son autorité en tant que Fils de Dieu. Il nous invite nous aussi à laisser transparaître l’autorité de Dieu dans nos rencontres sans nous laisser posséder par les forces du mal. Dans cette ville, la première des choses qu’il entreprend, le jour du sabbat, est de se rendre à la synagogue, lieu de prière et d’éducation spirituelle et sociale pour les juifs.

Le mal n’a plus le dernier mot

En y arrivant, quelle surprise pour Jésus et ses disciples ! j’allais dire quels capharnaüms ! Au cœur de ce lieu social et spirituel, un homme se trouve possédé par un esprit impur. Inimaginable mais vrai ! L’esprit impur, c’est le corrupteur de notre conscience, il nous pousse à aimer le mal et à détester le bien pour lequel nous sommes créés.
Le face à face avec Dieu est insupportable pour l’esprit impur. Déstabilisé par l’autorité de Jésus, l’esprit impur attaque : que nous veux-tu ? es-tu venu pour nous perdre ? puisque nous savons qui tu es ! Oui, l’esprit impur a bien compris que son temps est fini et ses cris ne sont que des gémissements et des convulsions de sa fin. Jésus dit : « sors de cet homme ». Le mal n’a plus le dernier mot, mais c’est Jésus qui le tient. L’heure de la libération a sonné.

L’histoire du monde vient de basculer par l’enseignement de Jésus à la synagogue. À l’enseignement des scribes vient se substituer l’enseignement du sauveur lui-même. Désormais, Dieu parle directement à son peuple dans la personne de son fils. Un enseignement nouveau à plus d’un titre. D’abord par son humilité : fils de Dieu, parole faite chair, il se rend à la synagogue. Ensuite par la puissance de ses paroles qui réalisent l’œuvre rédemptrice de l’humanité. Le véritable enseignement de Jésus est celui qui libère l’être humain du poids de l’esprit du mal. En fin, l’autorité de Jésus vient remettre le mal à sa place c’est-à-dire : en dehors du cœur de l’homme.

La scène se passe à la synagogue, le jour du sabbat. Le sabbat étant le jour où le peuple célèbre le Dieu créateur et libérateur. Par la guérison du possédé, la Parole de Dieu nous montre qu’en Jésus, Dieu libère l’humanité de l’esclavage du mal. L’œuvre rédemptrice s’accomplit en Jésus
En disant : sors de cet homme, le Seigneur Jésus réaffirme le caractère sacré de tout être humain qui est le lieu de l’habitation de Dieu. Créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, nous sommes temple de l’esprit et maison de Dieu. Par conséquent, aucune force du mal ne doit élire domicile dans l’être humain. En disant sors de cet homme, l’autorité de Jésus purifie l’homme du mal et remet le mal à sa place. La place du mal, c’est hors du cœur de l’homme. Avons-nous conscience d’être des porteurs de Dieu ? des maisons d’habitation de Dieu ?

Une mission de libération

Chers frères et sœurs, les quatre disciples qui accompagnent Jésus sont non seulement les témoins mais ils représentent aussi l’Eglise qui reçoit de la part du Christ cette mission de libération.
Le possédé, quant à lui, il est l’image de l’humanité entière, possédée par le mal de la violence, de la haine, de la guerre, des conflits, de la division, de la domination, de la misère, du consumérisme, de la dépendance et même de la maladie. En faisant confiance au Christ, par le Christ, avec le Christ et dans le Christ nous devenons dépositaires de l’autorité du Christ pour museler la bouche du malin, auteur du mal, pour donner à l’humanité sa dignité et sa splendeur que la résurrection du Christ lui confère. La parole du Christ a l’autorité de nous restaurer intérieurement en brisant l’engrainage du mal qui est en nous et qui nous ronge.

Chers frères et sœurs, dans une société moderne, j’allais dire ultra moderne comme la nôtre, on risque de croire que le diable qui est la racine du mal n’existe pas. Parler du diable pour expliquer le mal dans le monde, semble revenir à une époque obscurantiste du moyen-âge. Et dans une situation de peur et d’angoisse persistantes, on risque de croire que le diable est partout. Ce sont les deux extrêmes erreurs à éviter : ni le sous-estimer, ni le surestimer. Nous devons reconnaître sa présence malicieuse au milieu de nous, tout en sachant que Dieu, qui nous aime et qui nous a libérés par son fils, est plus fort qui lui et il l’a déjà vaincu pour nous. Telle est notre foi. Ouvrons nos cœurs au Christ, écoutons sa parole et laissons-nous conduire par lui.

4e Dimanche du Temps ordinaire
Lectures bibliques : Deutéronome 18, 15-20 ; Psaume 94 ; 1 Corinthiens 7, 32-35 ; Marc 1, 21-28