
Homélie du 27 février 2022 ( Lc 6, 39-45)
Abbé Joseph Demierre – Église Saint-Joseph, Lausanne
La Fraternité
La paille et la poutre, l’aveugle qui guide un autre aveugle, ou bien : on juge l’arbre à ses fruits…
Voilà diverses comparaisons que Jésus utilise dans l’Évangile de ce jour et qui sont entrées dans la sagesse populaire.
Et pour dire quoi ?
Jésus veut nous faire réfléchir sur nos attitudes, et surtout sur la vérité de nos paroles ou de nos comportements : ton regard sur l’autre quel est-il ?
Nous sommes tous facilement enclins à critiquer, à faire la morale, à juger. Mais Jésus nous invite d’abord à nous regarder nous-mêmes. Pour changer le monde, il faut d’abord se changer soi-même. Et nous aurons tout le Carême qui va commencer cette semaine pour faire cet examen de conscience.
Jésus propose un autre regard
Pour aujourd’hui, le Christ veut d’abord nous redire quelles sont ses perspectives. Il dénonce nos fausses interprétations et notre hypocrisie, pour nous proposer un autre regard, une autre logique, une autre manière de voir. « L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon » : qu’y a-t-il dans notre cœur ? Dans notre cœur, il y a peut-être beaucoup de pourriture ou de moisissure, des épines ou des ronces, des rancœurs, des suspicions, des ressentiments qui se cachent et qu’il s’agit de purifier. « On ne cueille pas des figues ou du raisin sur des épines ou des ronces », dit encore Jésus.
Ce que nous dit Ben Sira le Sage : « Quand on secoue le tamis, il reste les déchets… »
Ce que nous dit aussi saint Paul : « L’aiguillon de la mort, c’est le péché, c’est-à-dire la jalousie et les rivalités : Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ. »
Il y a tout un travail de décantation à faire dans notre cœur, dans notre vie, spécialement dans nos relations les uns avec les autres.
C’est donc à une prise de conscience que Jésus nous invite, et à une autre attitude à avoir. Laquelle ? Celle de la bonté du cœur, qui peut produire de bons fruits.
La bonté du coeur
Cette bonté du cœur est d’abord celle de Dieu, et celle de Jésus, face à ceux et celles qu’il rencontre, et qui apparaît dans tout ce qu’il dit ou fait : il ne juge pas ; il accueille chacun, chacune tel qu’il l’est ; il ne fait pas acception de personne. Pour lui chacun de unique et précieux.
Puissions-nous avoir le même regard de bienveillance et de compassion, de respect et d’estime que Jésus a eu avec ceux et celles qu’il rencontrait.
« Vous n’avez qu’un seul Père et vous êtes tous frères », nous dit Jésus. Là derrière, il y a une transformation qui s’opère, une autre manière de voir la vie, le monde, les autres : c’est la Fraternité entre les hommes, du fait que tous sont fils du même Père.
La Fraternité entre les hommes
Cela rejoint l’intuition de saint François et la belle encyclique du pape François « Fratelli Tutti », sur la fraternité entre les hommes. Ce fut aussi l’intuition de frère Charles de Foucauld, dont l’encyclique s’inspire, et qui sera canonisé à Rome en mai prochain :
« Je veux habituer tous les habitants, chrétiens, musulmans, juifs, idolâtres et agnostiques à me regarder comme leur frère, le frère universel. Ils commencent à appeler ma maison « la Fraternité » et cela m’est doux. » écrivait-il, au fin fond du Hoggar, le Sahel actuel. C’était prémonitoire.
Accueillir et respecter chacun comme un enfant de Dieu pour lequel le Christ a donné sa vie, et comme un frère ou une sœur bien-aimé. C’est ce que nous disons dans le Notre Père.
Ce rêve, cet idéal change notre perspective d’êtres humains et notre vision de la réalité.
La foi au Christ nous fait voir les choses et les autres tout autrement. Nous ne sommes plus aveuglés par nos peurs et nos ressentiments. Nous sommes mus par un autre idéal, une autre perspective. L’autre n’est plus vu comme un ennemi ou un adversaire, un concurrent ou un rival duquel il faut se méfier. Il devient un frère, une sœur à aimer, qui mérite toute notre attention, notre estime et notre considération. Enlever la poutre qui empêche de voir clair, c’est se tourner vers Dieu pour pouvoir regarder comme Dieu regarde, parler comme Dieu parle, aimer comme Dieu aime.
Le Christ nous invite à dépasser nos réactions instinctives et à regarder l’autre comme Dieu le voit.
La venue du Christ a permis l’engendrement d’une nouvelle humanité.
L’Évangile est à la base d’une transformation profonde de notre manière de vivre, illuminés par l’amour inépuisable et débordant de Dieu pour nous.
Savoir dépasser l’inimitié ou l’offense par un surcroît d’amour. Et ce surcroît d’amour vient de Dieu. Nous en sommes incapables par nous-mêmes. Seul Dieu peut guérir ces blessures du passé.
Le Christ en appelle à une autre manière de voir, non plus de notre point de vue, mais de celui de Dieu, de sa miséricorde, de sa bienveillance, de sa bonté. Dans un monde dominé par la loi du plus fort, ou celle du profit, Jésus instaure une autre logique : la loi de l’amour, la loi du cœur. Le cœur de l’homme et de la femme est appelé à ressembler au cœur de Dieu.
Telle est la Bonne Nouvelle à annoncer au monde, dans une approche du salut passant par l’idée d’une fraternité à construire avec des attitudes et des mots qui disent l’universel de l’homme et de la femme créés à l’image de Dieu, au-delà de toute religion et de tout parti pris, dans le souffle de l’Esprit.
Tous fils et filles de Dieu et frères et sœurs les uns des autres, dans un Esprit de bienveillance et de bonté du cœur, qui est celle même de Dieu.
Amen !
8e dimanche du Temps ordinaire
Lectures bibliques : Siracide 27, 4-7; Psaume 91, 2-3, 13-14, 15-16; 1 Corinthiens 15, 54-58; Luc 6, 39-45
L’Arabie saoudite réécrit son histoire et son identité religieuse
Le Vatican publie des recommandations pour les ermites
Controverse sur la définition du mot « Jude » en Allemagne
Le British Museum accueille une exposition sur Stonehenge

Homélie du 20 février 2022 (Lc 6, 27-38)
Abbé Vincent Lafargue, Chapelle de glace, Leysin, VD
Cher Amis,
…Je n‘arrive pas à pardonner parce que je n’arrive pas à oublier…
Voilà une phrase que j’entends très souvent de la part de personnes en détresse qui viennent vers moi et qui me disent : « Comment faire ? »
Mais trop souvent, Chers Amis, nous relions ces deux verbes. Pardonner et oublier. Et même nous les subordonnons l’un à l’autre : on ne pourrait pardonner que si l’on arrive à oublier. C’est faux ! C’est faux et c’est une erreur redoutable qui nous empêche de pardonner.
Imaginez deux personnes qui se font du mal. Elles ont été très, très dures l’une envers l’autre, il y a eu des mots terribles ! Leur haine a creusé entre elles un torrent. Un torrent bien de chez nous, un torrent de nos montagnes qui charrie ses cailloux, qui fait un bruit pas possible !
Et comme leur colère a creusé ce torrent entre elles, ces deux personnes se trouvent séparées : l’une sur une rive et l’autre sur l’autre rive.
Le torrent fait un bruit assourdissant. Ces deux personnes ne peuvent plus s’entendre, au propre comme au figuré. Et ce torrent est infranchissable. On ne peut pas le passer à pied sec, c’est impossible, le courant est trop fort.
Pardonner, c’est décider de construire un pont par-dessus ce torrent. C’est d’ailleurs précisément le sens du verbe « pardonner ». En français, on entend bien le verbe « donner », et la préposition « par » : « PAR-donner » c’est donner PAR-DESSUS… c’est donner par-dessus ce qui nous a séparés. C’est choisir de construire un pont. Par-donner.
Est-ce pour autant oublier ? Autrement dit : est-ce que le pont va supprimer le torrent ? Évidemment non, ce serait absurde ! Sinon on ne construirait pas un pont ! Le pont ne va pas effacer le torrent, c’est bien pour ça qu’il est nécessaire de le construire, ce pont !
Alors, évidemment, comme pour la plupart de nos ponts on commence d’un côté. C’est d’abord l’un des protagonistes qui va commencer à construire… il faut bien qu’il y en ait un qui commence.
Peu importe qui prend l’initiative de construire le pont, l’important… c’est de le construire.
Et une fois terminé, le pont va permettre aux deux personnes de se retrouver. Au milieu, ou d’un côté ou de l’autre, peu importe.
Mais vont-elles s’entendre pour autant ? Mais non, je vous l’ai dit : le torrent fait encre beaucoup trop de bruit, on ne s’entend pas en restant à côté, le nez sur ce qui nous a séparé.
Il va falloir faire un bout de chemin ensemble, s’éloigner ensemble du torrent. Alors le bruit se fera moins fort, de pas en pas, et nous pourrons mieux nous entendre.
Vous voyez, Chers Amis, on peut pardonner sans oublier. C’est même nécessaire, je crois.
Dans notre première lecture, force est de constater que David a de sacrées bonnes raisons d’en vouloir à mort à son ennemi, Saül. Je ne vous fais pas tout l’historique, il faudrait relire toutes les pages qui précèdent. Mais il a des raisons violentes de vouloir la mort de son ennemi. Et son ennemi est là, il est livré devant lui, il dort qui plus est, sa lance à côté de lui. David peut enfin se venger. Et on l’incite même à le faire, vous l’avez entendu.
Et que fait David ? Il prend la lance, mais il l’emporte avec lui. « Regardez, nous dit-il… j’aurais pu le tuer… mais je ne l’ai pas fait. »
C’est la première étape du pardon, Chers Amis. Ça s’appelle la « non-vengeance ». Ne pas vouloir se venger – alors que le sentiment de vengeance est quelque chose de très humain ! Nous le ressentons dans notre vie au moins l’une ou l’autre fois.
Mais ne pas vouloir se venger c’est la première et indispensable étape à un chemin de pardon.
La deuxième est plus compliquée. C’est Jésus qui nous la proposait dans l’Evangile : aimer la personne qui nous a fait du mal, aimer notre offenseur.
Ça, c’est dur.
Parce que si vous détestez quelqu’un, au point qu’un torrent se soit creusé entre vous, ça va être difficile, juste après, d’aimer cette personne.
Et pourtant c’est une étape indispensable à la construction du pont… parce que si vous détestez toujours la personne qui est de l’autre côté, jamais vous n’allez entreprendre la construction de ce pont.
Et si c’est elle qui commence à construire, vous allez partir en courant, si vous la détestez toujours, c’est logique.
Deuxième condition à la construction du pont du pardon : aimer la personne.
Alors aimer, ce n’est pas, tout de suite, lui faire du bien, c’est déjà lui VOULOIR du bien.
Si quelqu’un m’a fait du mal, je ne souhaite pas que cette personne soit malheureuse toute sa vie !
Je souhaite qu’elle soit heureuse, dans sa vie.
Et même, pourquoi pas, si j’estime que le mal qu’elle m’a fait vient de ses propres souffrances à elle, je peux souhaiter que ses souffrances s’apaisent pour qu’elle ne fasse pas le même mal encore à quelqu’un d’autre. Je lui veux du bien.
Même si j’ai de la peine, pour l’instant, à l’aimer, cette personne. Mais je lui veux du bien.
Vouloir le bien de l’autre, c’est la deuxième étape.
Vouloir que l’autre soit aimé de Dieu. Or nous sommes tous aimés de Dieu de la même manière !
Vouloir que Dieu lui pardonne, déjà, avant que moi je puisse lui pardonner.
Et au passage, Chers Amis, le Christ sur la croix n’a pas dit « Je vous pardonne ! »…
Peut-être que lui aussi avait de la peine à aller directement à cette étape-là face aux gens qui étaient en train de le mettre à mort. Il a dit « Père, pardonne-leur ! » …« Père, pardonne-leur ! », c’est tout autre chose !
Si à chaque fois que nous n’arrivons pas à pardonner à quelqu’un, nous arrivons déjà à dire dans notre cœur : « Seigneur, pardonne à cette personne ! Moi je n’y arrive pas mais toi, pardonne-lui ! »… eh bien je crois qu’on aura fait un pas de géant !
C’est ça, déjà, aimer notre ennemi, lui vouloir du bien. « Père, pardonne à cette personne ! Et puis moi, un jour, aide-moi à faire ce chemin, à construire ce pont. Mais toi, déjà, pardonne-lui. »
C’est cette deuxième étape qui va nous permettre ensuite de construire le pont, de vivre la troisième, le pardon.
Et lorsque nous aurons construit puis traversé ce pont, nous serons des êtres spirituels, l’un et l’autre. Nous n’aurons évidemment pas oublié le mal qui nous a séparés, mais nous l’aurons dépassé.
Nous aurons changé en lumière les ténèbres qui nous séparaient, avec l’aide de Dieu.
Quand nous construisons le pont du pardon, nous devenons ces êtres spirituels dont parlait Paul dans la deuxième lecture. Nous ne sommes plus le vieil Adam, nous sommes des êtres de lumière, lorsque nous pardonnons.
Nous devenons cet être spirituel qui nous est promis.
Alors Chers Amis, je ne sais pas où vous en êtes dans la construction des ponts sur les torrents qui nous ont séparé des personnes qui nous ont fait du mal ou à qui nous avons fait du mal… mais dépêchons-nous d’entreprendre la construction de ces ponts !
Pardonner, ce n’est évidemment pas oublier. Mais c’est aller tellement plus loin ensemble… je crois.
7e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Lectures bibliques : 1 Samuel 26, 2.7-9.12-13.22-23; Psaume 102, 1-2, 3-4, 8.10, 12-13; 1 Corinthiens 15, 45-49; Luc 6, 27-38
Eglises: Le tournant du religieux au spirituel
Ukraine-Russie: les raisons religieuses de la division

Homélie du 13 février 2022 (Lc 6, 17.20-26)
Abbé Pascal Lukadi – Chapelle de glace, Leysin, VD
Nous nous proposons de méditer aujourd’hui sur les Béatitudes, la charte du bonheur, que Jésus nous offre à travers tout l’Evangile. Nous les trouvons chez Matthieu et chez Luc. C’est sur celles de Luc que porte notre méditation aujourd’hui !
La différence entre les deux versions des Béatitudes réside dans ce que Chez Luc, ces béatitudes sont suivies d’un nombre de malédictions corrélatives. Un peu curieux, non ?
Quelle belle mise en scène pour ce discours sur le bonheur et le malheur : « Et Jésus, levant les yeux sur ses disciples… ». Jésus nous regarde, car il lui tient à cœur que nous sachions, en tant que disciples, discerner le vrai bonheur de ses contrefaçons. Comme souvent dans les Évangiles, nous avons ici un exemple du “renversement de l’échelle des valeurs“ si cher à Jésus. N’est pas heureux simplement qui mange à sa faim et qui rit de plaisir en entendant le bien qu’on dit de lui. Ce qui semblerait pourtant logique.
Un renversement radical de nos valeurs
Nous sommes invités à comprendre que les paroles de Jésus nous entrainent hors de notre façon de penser, hors des repères de notre monde, dans un renversement radical de nos valeurs.
Autant il est difficile de comprendre comment un pauvre, un malheureux, un persécuté puissent se sentir heureux ; autant il est encore plus difficile à comprendre que Jésus égrène des malédictions pour l’avenir.
Mais Jésus a sa logique à lui, celle du royaume des cieux qui déconcerte. Comment déclarer heureux ceux qui manquent du nécessaire et qui pleurent, ceux que l’on exclut et méprise ? Mais ayons soin d’aller jusqu’au bout de la phrase : « …à cause du Fils de l’homme. »
Traverser les épreuves avec le Christ
En étant logique avec lui-même, ce ne sont pas les épreuves en soi qui rendent heureux le disciple ; c’est le fait de les traverser à cause du Christ, avec lui et comme lui. Dès lors, l’invitation – pour le moins étrange – à tressaillir de joie, ne se comprend réellement que dans la perspective du bonheur qu’il y a pour nous à lui ressembler et à l’entendre dire : « Le royaume des cieux est à vous. »
Nous venons de célébrer la fête de Notre Dame de Lourdes, le 11 février. Elle aussi disait à la petite Bernadette, dans la ligne de son Fils : « Je ne vous promets pas le bonheur de ce monde mais de l’autre ». Oui, Bernadette a certainement été heureuse, mais pas à la manière du monde, plutôt sur le mode des Béatitudes justement.
Pour comprendre l’impossible, peut-être faut-il visualiser avec les yeux du cœur une réalité invisible aux yeux de chair. Cependant, Jésus nous offre son Royaume, bien plus, il nous affirme qu’il est là, au milieu de nous en sa personne, et même au-dedans de nous par son Esprit. Tout simplement parce qu’il nous veut heureux, et cela aujourd’hui, heureux, en marche. En marche, car ce n’est bien souvent qu’au terme d’une route longue et laborieuse qu’advient le bonheur.
Un coeur de pauvre
Ce qui est intéressant est que Jésus affirme qu’il y a une Réalité ultime qui se décline en ce monde, un Royaume de paix et d’amour que l’on peut habiter dès ici-bas. Mais pour y entrer et y demeurer, il faut un cœur de pauvre : heureux, vous les pauvres, car le Royaume de Dieu est à vous ! et avoir un cœur de pauvre, c’est être tout petit et s’émerveiller comme savent le faire les petits enfants ou certaines personnes âgées, c’est accueillir les petites joies de la vie sans honte, sans se prendre la tête, sans scrupule, et traverser les épreuves de la même manière. Et la clef de ce Royaume se résume dans la Parole de Jésus au soir de sa vie terrestre : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés, parce que je vous ai aimés. Alors, comment ne pas accepter que ce Royaume, c’est les bras de Jésus. S’il attire notre attention sur des situations de malheur, c’est pour nous révéler combien le Père nous aime et nous veut heureux. Oui ! Qui d’autre peut nous envoyer son Fils, et encore accepter que celui-ci meurt pour nous ? pour nous sauver. Et alors, quelle est notre attitude ?
En qui faisons-nous confiance ?
Comme à ses contemporains amenés à faire des choix cruciaux, Jérémie nous interroge aussi aujourd’hui : en qui faisons-nous confiance ? en Dieu ou en nos moyens humains ? pour la vie ou pour la mort ? la seule sagesse veut que nous misions sur Dieu, que nous le laissions orienter nos comportements et ainsi nous donner les clefs du bonheur terrestre et éternel.
Le Christ est le 1er Ressuscité d’entre les morts qui permet la résurrection, c’est-à-dire le bonheur de tous. L’Eglise affirme que Jésus, premier d’entre les morts, vient régénérer tout le passé de l’humanité au plus profond de la nature humaine, qu’il restaure intégralement dès maintenant et pour toujours ! mais pas sans nous, bien sûr !
Voilà pourquoi, au milieu des angoisses et inquiétudes provoquées par la pandémie de la Covid-19, les persécutions et les épreuves de toutes sortes, le Christ nous invite à tenir bon, à participer à tous les efforts possibles afin de les éradiquer de nos existences. Ayons confiance en Dieu, par son Fils ! Ayons confiance en nous-mêmes que par son Esprit nous y arriverons !
Par son humanité, Jésus est solidaire de toutes celles et tous ceux qui souffrent (pauvreté, persécution, épreuves), mais c’est par nous aujourd’hui qu’il le fait (par l’accueil, l’attention aux plus faibles, aux malades, aux laissés-pour-compte, aux angoissés…), pour que tous ses enfants soient heureux. Amen !
6e DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Lectures bibliques : Jérémie 17, 5-8; Psaume 1, 1-2, 3, 4.6; 1 Corinthiens 15, 12.16-20; Luc 6, 17.20-26